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  • Thomas PELLETIER

Gérer sa colère

Dernière mise à jour : 18 nov. 2022


Bienvenue dans un univers de science fiction !

Oui, vous avez bien lu, science-fiction.

Nous allons sortir de la Réalité (le monde qui nous entoure) pour explorer un univers que vous êtes le (la) seul(e) à connaître : votre réalité (ce que vous percevez du monde qui vous entoure).

Commençons tout d’abord par définir ce qu’est « la Réalité » :

  • Ce qui est réel, ce qui existe en fait, par opposition à ce qui est imaginé, rêvé, fictif :

La réalité dépasse la fiction.

Ensuite tentons de définir comment est votre réalité :

  • Ce qui est réel pour vous, ce qui existe à vos yeux, les suppositions, les conclusions que vous en tirez :

La fiction dépasse la réalité.

Mais quel rapport avec la colère ?

Considérons que la colère est le fruit:

> d’un conflit entre la Réalité et votre réalité,

> d’une distance entre les 2,

> d'un « non » à ce qu’il se passe dans la Réalité de votre vie, à l’instant, par rapport à votre réalité.

Quelle en est la cause ? Une phrase ? Une attitude ? Un comportement ?

Plus la distance est importante entre votre réalité et la Réalité, plus la colère est profonde.

La colère prend naissance dans quelque chose de plus fort qu’un désaccord, elle apparait quand il y a une remise en question de vos valeurs, de vos principes, voire de votre "idéalisme" qui constituent votre réalité.

Prenons un exemple simple et révélateur

Moi :

Je viens de passer la journée à ranger et classer des dossiers communs dans mon service et un de mes collègues vient en consulter un. Il ne le range pas.

Je sens en moi monter la colère.

Qu’est ce qui nourrit cette colère ? Le fait que le dossier ne soit pas rangé ? Le manque de respect vis-à-vis du travail que j’ai fourni ? Le manque de considération vis-à-vis de moi ?

Il y a de ce fait une distance qui nait entre ma réalité : mon (ma) collègue se sert de mon classement pour prendre un dossier qu’il (elle) ne range pas immédiatement mettant de ce fait mon travail en danger (on ne respecte pas mon travail, on ne me considère pas) et La Réalité : mon (ma) collègue a pris un dossier qu’il (elle) n’a pas rangé.

Mon collègue :

Il (elle) a passé l’après-midi à s’inquiéter pour les examens de son fils. Il (elle) n’a pas la tête au travail mais doit absolument terminer un dossier s’il (elle) veut être à l’heure pour récupérer des pantalons chez le pressing et s’occuper de son fils.

Il (elle) prend un dossier qu’il (elle) trouve sans peine grâce à un classement efficace. Satisfait(e) et soulagé(e) d’avoir gagné du temps, il (elle) se dit qu’il (elle) le rangera demain après avoir terminé son travail.

Au moment de partir, il (elle) se retrouve face à moi et à ma colère que je déverse sur lui (elle) ou bien que je garde pour moi en rangeant le dossier devant lui (elle) avec un regard noir, en me disant que ça n’en restera pas là.

Pressé(e) par le temps, il (elle) réagit avec dédain et s’en va.

Résultat :

Ma réalité : mon classement, mes règles. Satisfaction puis Colère.

Sa réalité : son timing, ses pantalons, son fils. Satisfaction puis Dédain.

La réalité : le travail a été reconnu, il a permis un gain de temps => ce qui était son but premier.

Pourtant c'est une situation conflictuelle qui est née...

Chacun a confronté la Réalité à sa réalité.

Mon post n’est pas un plaidoyer contre la colère visant à la condamner comme un pêché.

La colère est une réaction issue d’un sentiment de vulnérabilité, de frustration, d’impuissance, de tristesse, de peur… il touche dans tous les cas à l’Ego.

Nous avons le droit d’être en colère.

Elle est « animalement » et « ancestralement » instinctive chez l’être humain.

D’ailleurs, notez que lorsqu’on est en colère, on ne se sent pas faible, on n’a plus peur (intéressant).

La colère est une émotion naturelle et elle peut être nécessaire mais elle n'est pas indispensable.

La colère est souvent décrite comme un mécanisme de défense contre ce que l’on considère être une agression.

La Réalité est une agression contre laquelle on doit se défendre selon vous ?

Finalement être en colère, c’est être en désaccord avec la Réalité ?

Faut-il évoluer dans son univers rêvé, fictif, dans sa réalité ?

Que se passe-t-il si la distance entre notre réalité et la Réalité est trop importante ?

Il semble que l'on se situe alors dans un sentiment de colère continue ou de crises de colère chroniques marquées de remords.

Ces remords sont souvent la source de tristesse, de peur, de stress… et vous voilà dans un cercle vicieux, espérant un jour sortir de cette colère récurrente ?

Pourtant tout n’est pas perdu. Il existe différentes solutions pour sortir de cette situation.

1 - Mettre son Ego de côté.

Comment ? Reprenons l’exemple du classement des dossiers.

  • Garder l’esprit ouvert. Écouter l’autre. Transformer une joute verbale en un partage.

S’il a agit comme cela, c’est qu’il a une raison, avant de m’énerver je lui pose la question.

Je l'écoute.

J’accepte l'idée de ne pas être d’accord avec sa raison ; mais cela me permettra de voir que ce n’était pas contre moi. Mon Ego est sain et sauf.

  • Se remettre « vraiment » en question. L’autre n’est pas l'unique responsable.

Classer et ranger des dossiers ne peut empêcher leur utilisation et quelques dérangements.

Je ne suis pas le gardien du Temple, je ne peux imposer aux autres mon travail en faisant fi du leur.

  • Accepter l’autre dans sa différence. Nous sommes 7 milliards d’être humains avec 7 milliards de réalités. Il n’y a pas une seule bonne manière de faire les choses ou de réfléchir.

Il n’avait peut-être pas fini son travail et a laissé le dossier afin que personne ne le prenne pour continuer demain matin dès son arrivée.

  • Pardonner « vraiment ».

C’est la première fois que ça arrive, je ne vais pas me formaliser. Ou bien il a oublié, et il a le droit.

  • Privilégier le « je » et non le « tu » qui tue.

« J’ai rangé et classé l’ensemble des dossiers pour nous faciliter le travail, je compte sur toi pour ranger au fur et à mesure. » plutôt que « tu te moques de mon travail, tu commences déjà à mettre la pagaille ».

2 - Changer son environnement

Un(e) ami, votre patron(ne), un(e) collège vous énerve, il (elle) vous met dans une colère noire ?

Identifiez pour quelle raison il (elle) vous met dans cette colère.

L’idée n’est pas de justifier ce qui vous met en colère mais de déterminer en quoi cela ne correspond pas à votre réalité. Quelle valeur/principe importante cela touche ?

Est-ce que tous les gens, autour de vous, vous mettent en colère ? Pourquoi lui ? Pourquoi elle en particulier ?

En quoi l’attitude ou le comportement de cette personne vient agresser votre réalité à tel point que cela provoque une réaction défensive ? de la colère ?

Si cela est insoutenable, pourquoi lutter ?

Partez. Changez. Quittez. Abandonnez. Lâchez prise.

Enfin, n’oubliez pas que la colère peut blesser.

Vous empêcher d’être en colère peut être compliqué.

En revanche, rien ne vous empêche dans les moments de calme de trouver des stratégies afin d’exprimer votre colère sans faire de mal.

Aussi, je vous accompagne dans la mise en place de stratégie d'assertivité, de communication non violente afin de pouvoir être respecté(e) et considéré(e) sans vous énerver et sans remords.

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